Didier de Lannoy
Veuveresse ya bomoyi !
2012
Quelques autres fronts (actifs ou désactivés) :
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Congo
bololo,
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La guerrrrrrrrrrrrre !
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La guerrrrrrrrrrrrre !
à
Asimba Bathy
(depuis le 17 décembre 2012 jusqu'...
(depuis le 17 décembre 2012 jusqu'...
J'ai sans doute fait un mauvais rêve... et qui n'a rien à voir avec le Congo...
Des soldats, il y en avait partout.
Chaque
militaire était venu avec sa famille... avec au moins une femme pour
lui préparer à manger, laver son linge et repasser son uniforme...
et, quelquefois aussi, avec des enfants dont certains avaient déjà
l'âge de porter des sacs, des cartons, des balluchons ou des bidons.
Lorsque
les officiers les envoyaient au combat, ces pères de familles
faisaient reculer leurs proches. Il en était de même lorsque
l'ennemi lançait une offensive. On voyait alors, dans un grand
tumulte, des soldats très énervés quitter le front avec des
morveux et des braillards dans les bras. On entendait même un gradé
s'en prendre
-
Laisse-moi tranquille ! Ce n'est pas le moment de m'emmerder !
Le pillage n'a pas encore commencé !
vivement
à sa compagne qui l'empêchait de travailler, venait le déranger
pour des bêtises... ou
- C'est eux que tu attends ? Judas ya mwasi ! Tu cherches à prendre contact avec l'ennemi ? Molaso !
même se rapprochait dangereusement des positions ennemies.
J'ai sans doute fait un mauvais rêve ?
Le bon moment de la guerre, disaient les anciens, ceux qui avaient déjà beaucoup d'expérience, c'était la défaite et
- C'est eux que tu attends ? Judas ya mwasi ! Tu cherches à prendre contact avec l'ennemi ? Molaso !
même se rapprochait dangereusement des positions ennemies.
J'ai sans doute fait un mauvais rêve ?
Le bon moment de la guerre, disaient les anciens, ceux qui avaient déjà beaucoup d'expérience, c'était la défaite et
-
Réquisition ! La patrie est en danger ! On ouvre le
magasin ! On emporte la moto, les casiers de bière, les pagnes et les caisses de batteries !
toutes
les maraudes, rapines et voleries qu'elle autorisait.
Les militaires en profitaient pour rançonner tout le monde. Ils arrêtaient les fonctionnaires, les ouvriers et les employés, les cultivateurs, les pêcheurs et les chasseurs, les
Les militaires en profitaient pour rançonner tout le monde. Ils arrêtaient les fonctionnaires, les ouvriers et les employés, les cultivateurs, les pêcheurs et les chasseurs, les
-
Les jeunes laides aussi bien que les vieilles jolies !
femmes, les chèvres et les poules. Ils ne touchaient cependant pas
femmes, les chèvres et les poules. Ils ne touchaient cependant pas
-
Ce sont des êtres malfaisants!
aux enfants sorciers, ils se contentaient de les abattre
J'ai sans doute fait un mauvais rêve ?
aux enfants sorciers, ils se contentaient de les abattre
J'ai sans doute fait un mauvais rêve ?
Et
ça se terminait invariablement de la même manière : très
très très mal...
De prétendu blessés de guerre, qualifiés de déserteurs, de fuyards, de rebelles ou
- Sûrement des Maï-Maï ! Inconnus à l'Etat-major !
de « bandits civils » par le commandant de la région militaire... étaient achevés sur place, à l'hôpital. De même que certaines personnes discrètes,
- Sans existence notoire, détenues au secret, sans qu'aucune charge ne leur ait jamais été notifiée...
qui seraient mortes d'oubli dans des prisons clandestines si elles n'avaient pas
- Il fallait les nourrir et même les soigner ! Elles commençaient à nous coûter trop cher !
été exécutées.
De prétendu blessés de guerre, qualifiés de déserteurs, de fuyards, de rebelles ou
- Sûrement des Maï-Maï ! Inconnus à l'Etat-major !
de « bandits civils » par le commandant de la région militaire... étaient achevés sur place, à l'hôpital. De même que certaines personnes discrètes,
- Sans existence notoire, détenues au secret, sans qu'aucune charge ne leur ait jamais été notifiée...
qui seraient mortes d'oubli dans des prisons clandestines si elles n'avaient pas
- Il fallait les nourrir et même les soigner ! Elles commençaient à nous coûter trop cher !
été exécutées.
Et
quand la chambre des morts arrivait à saturation, bourrée comme un
taxibus aux heures de pointe, on procédait à une opération de
« vidange » ou de « dégazage »...
J'ai sans doute fait un mauvais rêve ?
J'ai sans doute fait un mauvais rêve ?
Le
cimetière finissait toujours par être jonché de cadavres. Il y en
avait
- On était EN-VA-HI !
partout. A l'entrée. Le long des murs d'enceinte. Devant la terrasse, le ligablo
- On y trouve de tout ! Même du savon !
et l'hôtel de rendez-vous ouverts par les gardiens des morts pour accueillir les familles éprouvées... et les riverains du charnier. Sur les tombes. Sur les sentiers. Sur le champ de détritus tenant lieu de terreau ou de pelouse de dispersion.
Des morts, il y en avait partout. Les plus frais prenaient la place des surannés et des charançonnés.
On se poussait, on se bousculait. Et même les creuseurs et les pelleteurs
- On était EN-VA-HI !
partout. A l'entrée. Le long des murs d'enceinte. Devant la terrasse, le ligablo
- On y trouve de tout ! Même du savon !
et l'hôtel de rendez-vous ouverts par les gardiens des morts pour accueillir les familles éprouvées... et les riverains du charnier. Sur les tombes. Sur les sentiers. Sur le champ de détritus tenant lieu de terreau ou de pelouse de dispersion.
Des morts, il y en avait partout. Les plus frais prenaient la place des surannés et des charançonnés.
On se poussait, on se bousculait. Et même les creuseurs et les pelleteurs
-
Tous dans la fosse ! Il ne faut laisser aucune trace, aucun
témoin vivant!
étaient
abattus après la cérémonie. Les curés, les pasteurs et les
organisateurs d'événements aussi. A présent les militaires s'en
prenaient
-
Des ordres avaient été donnés !
aux
revenants, aux charognards et aux remords (devenus très agressifs...
alors que, d'habitude, ils montaient la garde à l'extérieur,
attendant qu'on les laisse entrer).
J'ai sûrement fait un très mauvais rêve... je me suis perdu dans l'espace et dans le temps...
au Congo de Léopold II, des mercenaires belges, français et sud-africains et des rebelles Simba...
dans l'Allemagne nazie, l'Espagne de Franco, la Russie de Staline ou le Chili de Pinochet, en Bosnie, au Kosovo, en Tchétchénie, en Ingouchie, en Irak, en Syrie ou en Afghanistan...
ddl
alias Vié ba Diamba
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PS :
La guerre ? Y a-t-il un rapport quelconque entre la guerre avec le
core-business de la série (le
veuvage de ma femme mariée) ?
très tenu: ... parce que les veuves ont aussi le droit de mourir à la guerre ? ... et pour que des veuves et des veufs survivent... et qu’ils fassent connaissance ? Ouais...
très tenu: ... parce que les veuves ont aussi le droit de mourir à la guerre ? ... et pour que des veuves et des veufs survivent... et qu’ils fassent connaissance ? Ouais...
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